Exile II

Nihon Telenet fut un éditeur particulièrement actif sur PC Engine il y a une dizaine d'années de cela. Lors de ses glorieuses années, l'éditeur nous a offert des titres variés comme les Cosmic Fantasy, les Valis, les Tenshi No Uta ou encore Psychic Storm sur Nec, et bien d'autres jeux comme El Viento sur Megadrive ou Ace Wo Nerae sur Super Famicom... Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et Telenet se contente désormais de sortir des jeux de Pachinko et de machines à sous dans l'anonymat. Une destinée un peu triste et sans doute symptômatique de la transformation progressive du marché du jeux vidéo depuis l'arrivée des 32 bits, mais consolons-nous donc avec le test d'Exile II, une des petites réussites de Nihon Telenet sur Nec !

Exile II est comme on peut s'en douter, la suite d'Exile, qui était lui aussi un Action-RPG sur PC Engine, également sorti sur Megadrive. La particularité de ce soft est de se dérouler dans le proche-orient, ce qui lui confère une ambiance dépaysante du tonnerre du style grande aventure dans le désert, mon fils !
Dans le monde de Chaltar, le chaos règne, et l'on murmure que la cause de ce désordre se situerait dans une tour ancienne. Après avoir cherché (et trouvé si vous avez fini le jeu) un trésor appelé le Holimax dans le premier Exile, Sadler et ses potes Rumi, Kindi, and Fakhyle se disent que sauver le monde pourrait être une expérience sympathique, et partent donc à l'aventure dans ce jeu tournant sur un Super CD-Rom 2.
Tout comme le premier volet, Exile II comporte deux phases distinctes : la phase de RPG en vue aérienne où Sadler peut dialoguer avec les habitants et acheter des items, et la phase d'action en vue de profil, où il lui faudra éliminer des ennemis. Il est possible, durant les phases d'action de contrôler le personnage de son choix. Vous pourrez diriger Sadler, le svelte guerrier, la non moins svelte Rumi, dont le loisir favori est de balancer des couteaux, Kindi, le grand costaud du groupe et Fakhyle le magicien. Un cinquième personnage se joindra à la petite troupe après avoir passé quelques chapitres.

Le principal point fort du jeu est son ambiance, bien servie par de superbes musiques typiques du proche-orient revues à la sauce CD-Rom PC Engine. Les graphismes sont assez beaux, et que dire des cinématiques, splendides. On écrit toujours finalement un peu la même chose, avec les tests PC Engine ! Du côté de la durée de vie, avec seulement six chapitres, on finit Exile II assez rapidement, d'autant plus que le niveau de difficulté n'est pas très élevé. Le japonais ne gêne absolument pas, il suffit d'aller discuter avec tout le monde dans le village pour avoir accès à la phase d'action. Le jeu est sorti en version US sous le nom de Exile Wicked Phenomenon, et il s'agit là de l'oeuvre des filous de Working Design. Préférez donc la version US si vous parvenez à mettre la main dessus, mais dans le cas contraire, n'hésitez pas à investir dans la version japonaise, les textes n'étant pas essentiels pour progresser dans le jeu. Certes, il n'y a pas de quoi crier au génie avec Exile II, mais il s'agit tout de même d'un Action-RPG de qualité, qui ne coûte généralement pas bien cher, alors pourquoi se priver ?

Gustav XIII

Machine : Nec PC Engine (SCD2)
Genre : Action-RPG
Editeur :

Nihon Telenet/Riot

Date de sortie : 22 septembre 1992 au Japon
Juillet 1993 aux Etats-Unis
Prix : De 100F à 250F maximum
Sauvegarde : Tennokoe Bank
Nombre de joueurs : 1
Difficulté : * (1 étoile sur 6 )
Staff :

Producers Shinobu Ogawa, Tetsuya Sasaki
Director Ori
Game Program Daisuke Takaki
Kazuhisa Miyazaki
Kaoru Koga
Game Graphics/ Sprites Kimiyoshi Yokonuma
Kyosuke Onoue
Zero
Yohei Ariyoshi
Backgrounds Kenji Umeda
Toshinari Miyauchi
Mikiyo Yoshida
Mizuyo Hayashi
Koji Hisatomi
Tatsuya Nagata
Visual Program Nobushige Sanada
Visual Scenes Elf P. Chan Magic Wolf Kosuke Mukasa Mr. X Mr. Y
Visual Supervision Michio Otomo
Visual Content Kenich i Yatagai
Production Oamian Maki
Drawing Supervision Masayuki Goto
Original Picture Mitsunori Murata
Yutaka Sakamoto
Msayuki Goto
Animation Yoko Sugawa
Takayoshi Nagaoka
Production Assistance Pon Miyauchi
Sound Effect Kenichi Mori (Vankle, LTD)
Recording Mike's Music & Sound
Taback Co., LTD
Sadashi Kuramoto
Go Kato
Visual Music Toshihiko Miyoshi
Akio Kondo
Game Music Etsuaki Hirasawa
Naoya Fukushima
Shinobu Ogawa
Studio Hal Corporation
Music Editing Pipo Morinaga
PSG Effects Amae
Music Production Minoru Yuaba
Ma Production Hiroaki Kai
A&K Co., LTD
Go Takano
Production Butt-Kicker Yoshiki Moue
Coordination Eiji Kikuchi
Cooperation Mike's Music & Sound
A&K Co., LTD
Media Plus Co., LTD
Champ Co., LTD
Ad Factor Co., LTD

Critère : Note : Commentaires :
Graphismes 15/20 Les graphismes des phases d'action sont réussis. Les séquences cinématiques, elles, sont fabuleuses.
Animation 14/20 Rien de spécial à signaler, les mouvements des personnages sont fluides et suffisamment détaillés.
Musiques 16/20 Des musiques qui créent une excellente ambiance. Aucun thème n'est réellement divin, mais ils sont tous d'une bonne qualité.
Bruitages 13/20 Du bon travail de doublage. Le reste est assez quelconque.
Jouabilité 17/20 Le japonais ne gêne absolument pas la progression du joueur occidental ne lisant pas un mot de japonais. Quant à la maniabilité des personnages, elle est très bonne.
Durée de vie 08/20 Le jeu ne résiste pas plus d'une semaine, et on avance comme dans du beurre.
Innovation 12/20 Rien de bien folichon de ce côté-là. Mais l'alternance RPG/Action et la possibilité de changer de personnage à tout moment sont des plus appréciables.
Scénario 13/20 Un bon scénario avec de multiples rebondissements, et des surprises, même à la fin !
Note globale 15/20

Exile II n'est certes pas transcendant, mais l'alternance entre les phases de RPG et les phases d'action constitue une recette efficace. De plus, la réalisation et l'ambiance sont très bonnes. Dommage que le jeu soit aussi court et aussi simple, mais vous ne devriez toutefois pas regretter vos 150F (environ) si vous investissez dans ce soft.


Une belle couverture avec nos amis Sadler et Rumi. (Version japonaise)


Le packaging de la version US réalisé par Working Design, cette fois-ci pas aussi moche que celui de Cosmic Fantasy 2. (ouf)